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Arbalète à répétition

Arbalète à répétitionAnonyme

Chine

XIXe siècle

Bois, métal, corde

Don des Amis du musée, 2007

Inv. 2007.10.1

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Ce type d’arbalète à répétition se nomme chu ko nu en Chine. Il s’agit d’une petite arbalète à levier dont on peut traduire le nom par « arbalète de Zhuge ». Elle s’inspire de l’arbalète mise au point par Zhuge Lians (181-234), célèbre chef militaire et Ministre du royaume de Shu (221-263). Les soldats devaient la tenir avec le bras droit pendant qu’ils actionnaient le levier avec le gauche.

Arbalète à répétition
Détail de l’arbalète à répétition

La contenance du chargeur est d’une dizaine de carreaux. Une fois le précédent tiré, le carreau suivant venait automatiquement remplacer le premier. La cadence était alors de dix traits en quinze secondes, ce qui permettait à une centaine d’hommes d’envoyer mille traits sur la troupe ennemie durant cette même période. C’est le seul type d’arbalète dont la cadence de tir est supérieure à l’arc.

Le trait, appelé jian était court, mince et sans empennage. La pointe était en fer, de section carrée, avec un faible pouvoir de pénétration compensé par l’ajout de poison. La portée efficace était d’environ 70 mètres et la portée maximale de 200 mètres. Cette arme, malgré sa visée approximative et sa précision aléatoire, était toujours utilisée en 1894-1895 au cours de la guerre sino-japonaise.

Les anciens traités chinois mentionnent l’existence d’un modèle pouvant tirer deux carreaux en même temps. Le magasin plus large aurait alors était cloisonné longitudinalement de manière à avoir deux piles de traits qui descendaient simultanément. La réalité d’un tel modèle n’a pas encore d’attestations concrètes.