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Saint Roch

Saint Roch, vue générale

 

Anonyme

France

XVIe siècle

Bois polychrome

Dépôt de la commune de Raray, 1974

Inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques

Inv. D1974.9.1

 

Si saint Sébastien, le très populaire patron des archers, était également vénéré par les fidèles qui craignaient la Peste. D’autres saints étaient invoqués contre ce terrible fléau. Parmi eux saint Roch dont une très belle statue en bois peint du XVIe siècle est conservée dans les collections du Musée de Crépy.

Issu d’une riche famille de Montpellier, saint Roch fait le choix d’une vie de pauvreté et de prière en revêtant l’habit du pèlerin. Il se rend notamment à Rome où il séjourne trois ans. Sur la route, il soigne de nombreuses victimes de la Peste avant d’être à son tour atteint. Roch décide alors de se retirer dans une profonde forêt afin de ne pas transmettre le mal. Mais un ange vient le soigner et un chien lui apporte chaque jour un pain volé à son maître. De retour à Montpellier, personne ne reconnaît le saint et il est jeté en prison où il meurt.

La sculpture du Musée de Crépy témoigne du statut de pèlerin de saint Roch. Il porte en effet un grand manteau, une besace, une gourde et un bâton, le bourdon. Son chapeau à larges bords est orné de clefs croisées, témoignage de son pèlerinage à Rome. Le saint relève un pan de sa robe et laisse apparaître sur sa cuisse la plaie laissée par la terrible maladie. En revanche, le sculpteur n’a pas représenté l’ange et le chien ce qui est pourtant fréquent dans les évocations de saint Roch. Outre la Peste, saint Roch était invoqué contre les maladies contagieuses.

Ainsi le jour de sa fête, le 16 août, les prêtres bénissaient les herbes de saint Roch : roquette, menthe et pouliot que les paysans suspendaient dans les étables pour protéger leur bétail.