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Saint Sébastien de Jacob Smets

Saint Sébastien de Jacob Smets, vue générale

 

Jacob Smets

Saint Sébastien

École flamande

XVIIIe siècle

Huile sur toile

Don des Amis du musée, 1996

Inv. 1996.01.10

 

Un jeune homme, largement dévêtu, est ligoté à un arbre, son corps est transpercé de flèches. Cependant, son visage, loin d’exprimer la souffrance, se tourne, plein de sérénité, vers le ciel et n’est pas sans rappeler celui du Christ lui-même.

Tous les archers auront reconnu Sébastien, leur saint patron.

Pourtant ce martyr n’était pas populaire chez les seuls tireurs à l’arc. Peintres et sculpteurs n’ont eu de cesse de représenter cet officier romain défenseur des chrétiens. Il est devenu l’un des saints les plus vénérés de l’Occident chrétien car invoqués pour se protéger contre la Peste.

L’auteur de cette peinture, Jacob Smets, est né à Malines, entre Bruxelles et Anvers. Il se forme dans l’atelier de Jacques Smeyers où il étudie l’art du portrait, la peinture d’histoire et de genre. À l’issue de cet apprentissage, rien ne retient le jeune peintre dans sa ville natale. Il voyage en France et s’arrête à Auch en Gascogne, une petite capitale de province au rayonnement artistique modeste. Lorsqu’il s’y installe en 1706, Smets devient rapidement le peintre officiel de la cité et un notable reconnu. Il épouse la fille d’un notaire auscitain, Jeanne Cornu, dont il a huit enfants. Outre les commandes de la Ville, il peint également des œuvres religieuses pour les notables de la région et les églises des environs.

Il s’inspire du Nouveau Testament et représente plusieurs grands saints, dont Sébastien.

Tant par son style hérité du XVIIe siècle, que par sa composition, l’œuvre du musée de Crépy, assez conventionnelle, témoigne cependant de l’introduction de l’art flamand en Gascogne.