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Sainte Catherine

Sainte Catherine, vue générale

 

Anonyme

France

XVIe siècle

Bois polychrome

Dépôt de la commune de Fresnoy-la-Rivière, 1973

Classé au titre des Monuments historiques

Inv. D1973.7.2

 

Cette sculpture datée du XVIe siècle a été déposée au Musée par la commune de Fresnoy-la-Rivière en 1973. Elle est classée au titre des Monuments Historiques depuis 1993.

L’histoire de Catherine d’Alexandrie est de source légendaire. Néanmoins, elle a été transcrite puis représentée, si bien que la composition de notre statue rend compte des différents épisodes de sa légende.

D’après « La légende dorée » rédigée par Jacques de Voragine au XIIIe siècle, Catherine aurait été l’enfant unique du roi Coste, renommée pour sa beauté.

Elle est ici représentée vêtue d’une robe rouge et d’un manteau bleu et or. Ses vêtements soulignent son statut aristocratique et leurs couleurs renvoient à sa virginité.

Maxence, empereur romain de 306 à 312 s’éprend d’elle et veut l’épouser. Catherine, qui est chrétienne, refuse de s’unir à un empereur païen. Sur la sculpture, Maxence est représenté au pied de Catherine, couronné et tenant un sceptre dans sa main droite.

Maxence essaie donc de lui faire abjurer sa religion mais, ne parvenant pas à la convaincre, il fait appeler les hommes les plus sages, philosophes et orateurs, pour tenter de la détacher de sa foi. Une fois auprès d’eux, Catherine argumente si bien qu’elle réussit à les convertir. L’on retrouve cet épisode sur la sculpture par le livre ouvert qu’elle tient devant elle.

Ces conversions provoquent la colère de l’empereur, qui les voue alors au bûcher. Catherine, qui a critiqué Maxence pour ces nouvelles persécutions contre les chrétiens, est elle-même condamnée à la prison sans nourriture. Abandonnée douze jours durant, elle est nourrie par une colombe que Dieu lui envoie. Maxence décide alors de la mettre à mort en lui faisant subir le supplice de la roue garnie de pointes de fer. Cette dernière devient de ce fait son attribut iconographique. Mais la roue se brise par intervention divine et la jeune fille est sauvée. Cet épisode est représenté sur notre sculpture sur la droite de la sainte où un morceau de roue est représenté.

Finalement, elle est décapitée, et de son cou jaillit du lait. L’épée qu’elle tient dans sa main droite achève donc de nous narrer son histoire.